50 jours à San Francisco

Cela fait donc aujourd’hui 50 jours que je suis arrivé à San Francisco. Comme vous pouvez vous en douter, je n’ai pas eu beaucoup de temps à moi durant cette période et par conséquent, peu de temps pour bloguer. Beaucoup de paperasses, la recherche d’un appartement et un premier mois très intense au boulot ont tenu ce blog sous silence. Il est temps désormais de faire le point après presque deux mois de vie sur le sol californien.

Le jour se lève sur la ville.

Le jour se lève sur la ville.

Quand je discute avec diverses personnes (belges ou américaines), on me demande souvent si la Belgique me manque. En général, je réponds que ma famille et mes amis me manquent mais que le pays en lui-même, la Belgique, pas du tout. L’Espagne et l’Italie me manquent mais pas la Belgique. J’ai trop vu la Belgique, ses problèmes, son retard, ses incohérences et je pense que le fait d’en être loin pendant un temps me fait le plus grand bien. Je ne dirai peut-être pas la meme chose dans 6 mois ou 1 an mais voici le discours que je tiens après 50 jours ici.

J’avoue, ce qui me faisait peur en quittant la Belgique, c’était principalement la bouffe. Ne plus retrouver ces trucs que j’aime comme la bière, le chocolat, le fromage étaient un peu ma hantise. J’ai vite été rassuré. On trouve tout ici. Tout. San Francisco est la ville cosmopolite par excellence et les saveurs de n’importe quel pays du monde sont tres bien représentées dans les rayons des supermarchés et dans les nombreux restaurants de la ville. Chez Whole Foods Market, j’ai même trouvé de la McChouffe et certaines bières belges dont j’ignorais l’existence… Certes, certaines choses sont beaucoup plus chères qu’elles ne le seraient en Belgique mais le fait de savoir que c’est là, pas loin, au cas où, est très réconfortant.

Plein de bières belges chez Whole Foods Market !

Plein de bières belges chez Whole Foods Market !

Outre cela, je dois avouer que la beauté de la ville et les températures clémentes qui y règnent (pour l’instant) ne sont pas pour me déplaire. Il faisait encore 23°C le vendredi 2 décembre et j’ai eu l’occasion d’aller très souvent en tenue estivale au boulot. Grâce à ce climat très agréable, j’ai fait beaucoup d’activités touristiques lors de mes premiers week-ends ici. J’ai pu faire toutes ces choses que j’avais regretté ne pas avoir pu faire lors de mes seules visites ici en mai 2010 (Webmission) et en septembre 2010 (touriste). J’ai vu le Golden Gate Park et les quartiers trendy que je n’avais pas encore parcouru comme Haight-Ashbury, Le Castro ou encore Mission District. J’ai aussi visité Alcatraz, le SFMOMA et la vallée des vins (Sonoma Valley).

Mais depuis peu, j’ai l’impression de vivre comme un local. Le fait d’avoir vécu avec deux locaux (coucou à Grant et Neil) dans des endroits relativement peu touristiques (Haight-Ashbury et Lower Pacific Heights) a certainement beaucoup aidé. Je commence à connaître quelques quartiers comme ma poche et même si j’ai encore énormément à découvrir, je sais où il faut aller pour bien manger et où trouver une bonne ambiance pour boire un verre. J’avoue, je suis bien aidé par Yelp, mon nouveau meilleur pote. Je vis maintenant (depuis vendredi) avec ma petite femme dans notre propre appartement avec vue situé à Cole Valley. Amusant d’ailleurs quand on sait que le fondateur de craigslist vit dans ce quartier et que c’est précisément sur ce site que nous avons trouvé l’appartement !

La vue depuis notre appartement.

La vue depuis notre appartement.

Pour les gens qui disent que je vais devenir obèse, sachez que je me suis aussi remis au sport. Je joue à nouveau au football (“soccer” comme ils disent ici), je planifie de rejouer au tennis (dès que ma partenaire aura ramené sa raquette de Belgique) et je me suis acheté un super vélo sur lequel j’ai déjà fait quelques miles (je joue aussi à Canvas Rider mais ça ne compte pas). Au début du mois de juin 2012, je participerai à la randonnée AIDS/LifeCycle entre San Francisco et Los Angeles. Plus de 700 kilomètres répartis en 7 jours de pédalage intensif sont au programme… Je dois donc avoir une bonne bicyclette pour participer à ce challenge et surtout pour m’entraîner un peu afin de ne pas abandonner après la première heure. Souhaitez moi bon courage !

Mon vélo.

Mon vélo.

Au niveau professionnel, tout va très bien. Comme je m’y attendais, travailler dans une startup de petite taille est très excitant. Depuis ma venue, nous avons déjà déployé plusieurs nouvelles fonctionnalités et les retours ont été pour la plupart très positifs. Le produit est de plus en plus utilisé à travers le monde et le meilleur est encore à venir ! Chez Storify, je suis désormais Product Manager au même titre que Front-End Engineer. Je suis en charge de prioritiser les nouvelles fonctionnalités que nous souhaitons ajouter et de faire en sorte que chaque release se déroule au mieux, avec des objectifs ambitieux mais réalistes. Ce rôle est nouveau pour moi donc c’est très enrichissant ! D’un point de vue purement technique, j’apprends pas mal également vu que l’architecture du site est bâtie avec des technologies (Node.js, MongoDB, etc.) que je ne connaissais pas du tout avant d’arriver ici. Je suis encore loin d’être au point mais j’apprécie vraiment travailler dans un environnement totalement nouveau. Ça change de PHP/MySQL !

Et puis, le top du top ici pour un informaticien, je ne vous apprends rien, c’est le networking ! C’est ici que ça se passe et nulle part ailleurs, un point c’est tout. J’ai déjà eu l’occasion d’aller à des meetups chez Yelp, Typekit ou encore Adobe et d’y voir des speakers de renommée mondiale. Je sais que les mecs de Google, Twitter, Facebook, YouTube, SoundCloud, Instagram, LiveFyre (système de commentaire implémenté dans Storify) ou Joyent (les inventeurs de Node.js) ne sont pas loin au cas où on aurait besoin de parler avec eux pour des raisons diverses. C’est super et très stimulant de faire partie de tout ça. C’est la Champions League ici ! Tout va plus vite, tout est plus grand, on se ramasse plus de coups dans les genoux et les chevilles, mais on joue avec les meilleurs ! Je me sens comme un acteur belge qui débarquerait à Hollywood et aurait l’occasion de discuter voire de bosser avec des gens comme Clint Eastwood, Martin Scorsese ou Quentin Tarantino… Bref, génial.

Paul Irish

Paul Irish

Je pense avoir fait le tour de toutes les choses que j’ai pu expérimenter ici durant ces quelques semaines. Rien de bien fou mais rien qui me fasse regretter la Belgique. Attention, car je vous vois venir, loin de moi l’idée de dire que tout est génial aux USA et que tout est moins bien en Belgique. Tout n’est pas génial ici. Et principalement deux choses me font penser que je ne voudrai probablement pas élever mes enfants ici. La première est évidemment le système de santé. Je ne dois pas en dire plus, vous savez très bien que c’est pourri. La deuxième, c’est l’éducation. Je vous invite à lire ce qu’on trouve sur Google à ce sujet. Si on veut résumer de façon simpliste : c’est très cher et le niveau n’est pas forcément au rendez-vous… Tout ça est assez rebutant, n’est-ce pas ?

Ah, et j’ai oublié de vous dire : je commence à ne plus trop être une merde en anglais, même si je suis encore un peu nul. Mais je sens que je m’améliore, c’est le principal 🙂

Pour ceux que ça intéresse, je serai en Belgique pour les fêtes de fin d’année et après ça, je retourne en Californie. Pour un petit bout de temps !

San Francisco

Avec cet article, j’inaugure une série de blog posts qui vous raconteront notre expérience américaine. Je rassure par la même occasion les gens qui étaient inquiets dans les commentaires de mon dernier billet : je continuerai à bloguer, et je continuerai à le faire dans la langue de Molière ! J’ai également remis mon Tumblr sur pieds et c’est probablement là-bas que j’écrirai des trucs en anglais, si je suis inspiré…

L’idée dans ce premier article est de vous faire découvrir la ville qui va nous accueillir prochainement, même si je sais que certains d’entre vous la connaissent déjà très bien…

Postcard

Une vieille carte postale de San Francisco.

Les premières traces de vie à San Francisco remontent à 3000 ans avant Jésus Christ mais les premiers européens à explorer et coloniser la région sont les Espagnols. Le 17 septembre 1776, ceux-ci fondent un presidio et quelques semaines plus tard une mission dédiée à leur patron Saint François d’Assise (“San Francisco de Asis” qui sera raccourci en “San Francisco” et donnera son nom à la future métropole).

From gold to ashes

Longtemps sous domination mexicaine, la cité devient américaine à partir de 1848 et prend son essor peu de temps après grâce à la ruée vers l’or. Elle compte déjà 70000 habitants en 1862 et plus de 400000 en 1906 quand un terrible tremblement de terre de magnitude 8.2 suivi d’un gigantesque incendie détruisent la ville. Cette catastrophe fera plus de 3000 morts.

Market Street (une des artères principales de San Francisco), quatre jours avant le séisme…

La ville connait une première moitié de 20ème siècle plus ou moins mouvementé, organisant une exposition universelle en 1915, souffrant de la grande dépression dans les années 1930 et servant de port de guerre durant le second conflit mondial.

Be sure to wear some flowers in your hair…

Dans le milieu des années 60, San Francisco devient la ville emblématique du mouvement hippie. Il est popularisé par le célèbre “Summer of Love” qui eu lieu durant l’été 1967 dans le quartier de Haight-Ashbury à San Francisco. Environ 100000 personnes y convergent pour créer une gigantesque rébellion culturelle et politique qui se propagera ensuite dans l’ensemble des Etats-Unis (et puis dans le monde entier) ! Cette révolution est rythmée par la musique de Jefferson Airplane, Janis Joplin, The Doors, Grateful Dead et beaucoup d’autres…

Initialement destinée à faire la promotion du festival de Monterey 1967, “San Francisco” de Scott McKenzie devient rapidement un hit et un des hymnes principaux du mouvement hippie.

Dans le même temps, la ville deviendra également le berceau de la cause homosexuelle, grâce notamment à l’activisme politique d’Harvey Milk. Celui-ci sera assassiné en novembre 1978 avec George Moscone, le maire de l’époque. Le film “Milk” (2008) retrace ces événements et a même valu un Oscar à Sean Penn pour son rôle d’Harvey Milk. Le Castro reste le meilleur héritage de ce passé militant, là où de nombreux homosexuels vivent encore et où le drapeau arc-en-ciel flotte fièrement à tous les coins de rue.

Silicium

Le terme “Silicon Valley” (à traduire en “vallée du silicium” et non pas “vallée de la silicone”) est inventé en 1971 par le journaliste Don Hoefler. Il est inspiré par le fait que de nombreuses entreprises de la vallée de Santa Clara (dans le région au sud de la baie de San Francisco) sont à l’époque spécialisées dans les semi-conducteurs et l’informatique.

Apple garage

Le garage où Steve Jobs et Steve Wozniak ont conçu les premiers ordinateurs Apple est situé à Los Altos.

Son émergence est entre autres causée par la localisation à Palo Alto de l’université de Stanford, d’où sortent chaque année de véritables génies de l’informatique. Bill Hewlett et David Packard en furent les précurseurs dans la fin des années 1930 mais c’est plus tard que cette région gagnera ses réelles lettres de noblesse avec la naissance de sociétés comme Apple Computer, Cisco, Adobe et plus récemment Yahoo!, eBay, Google et Facebook… Les garages où furent créés les premiers produits Apple et HP sont désormais devenus des lieux de pèlerinage pour les geeks du monde entier !

Haut lieu du tourisme

Outre ce tourisme geek relativement prisé, San Francisco reste une ville avec de splendides lieux à voir et visiter pour le commun des mortels. Le symbole de la ville est sans conteste le Golden Gate Bridge, un pont suspendu d’une longueur de 2,5 kilomètres et qui rejoint San Francisco à Sausalito, située à la pointe sud de la péninsule du Comté de Marin. C’est le lieu préféré pour les San-Franciscains qui souhaitent en finir, au point que les autorités de la ville veulent installer des filets pour éviter ces événements tragiques.

Golden Gate Bridge

Le Golden Gate Bridge, connu dans le monde entier.

Les célèbres rues pentues de la ville sont probablement aussi connues que le Golden Gate Bridge, grâce notamment à des films comme Bullitt et sa célèbre course poursuite. Malgré les nombreuses collines qui composent la ville, les rues ont quand même été tracées en damier, comme c’est la tradition dans les villes américaines. Du coup, cela donne des rues aux dénivelés impressionnants et qui doivent parfois être remplacées par des escaliers tellement la pente est rude. Pour ces mêmes raisons, la section de Lombard Street entre Hyde Street et Leavenworth Street est devenue mondialement connue grâce à son tracé en lacets, constitué de huit virages très serrés qui lui ont permis d’obtenir la distinction de “la route la plus sinueuse des États-Unis” !

Steve McQueen au volant d’une Ford Mustang dans la célèbre course poursuite du film Bullitt.

Située sur une petite île au nord de la ville surnommée “The Rock”, la prison d’Alcatraz est un autre fleuron touristique de la ville. Elle a été active entre 1934 et 1963 et a accueilli des détenus célèbres. Le plus connu d’entre eux est sans conteste le célèbre mafieux d’origine italienne Al Capone. Seuls trois prisonniers (Frank Morris et les frères Clarence et John Anglin) ont réussi à s’en échapper en 1962. Ils ne furent jamais retrouvés… Leur histoire est racontée dans le film « L’évadé d’Alcatraz ».

Painted Ladies

Les Painted Ladies, sur Alamo Square.

Mais quand vous pensez à San Francisco, vous pensez probablement aussi aux célèbres cable cars. Ce tramway est un peu particulier car il ne dispose d’aucun système de propulsion, il se contente juste de s’agripper à un câble qui tourne en continu sous le sol. Et que dire des Painted Ladies, probablement les maisons les plus photographiées des Etats-Unis, voire du monde ! Le générique de “Full House” (“La fête à la maison” en français) fut certainement mon premier contact avec ces bijoux touristiques. Même si ça a très mal vieilli, c’est toujours amusant à voir…

Et si vous en redemandez, les autres choses à ne pas louper à San Francisco sont le quartier chinois (China Town), la Coit Tower, la Transamerica Pyramid (le plus haut gratte-ciel de la ville) et le Fisherman’s Wharf, quartier bordant la mer où vous trouverez le Pier 39, une jetée très touristique remplie de restaurants et boutiques diverses.

Los Gigantes

En sport, les stars de la ville sont les joueurs des San Francisco Giants, l’équipe de baseball locale. Il s’agit d’une des meilleures équipes des Etats-Unis et elle se produit chaque semaine à l’AT&T Park (à l’est de la ville) devant plus de 40000 spectateurs !

Brian Wilson

Brian Wilson, lanceur des San Francisco Giants.

Les autres équipes réputées de la région sont les San Francisco 49ers en football américain, les Golden State Warriors en basketball (ils se produisent à l’Oracle Arena d’Oakland, la ville voisine), les San Jose Sharks en hockey sur glace et les San Jose Earthquakes en soccer (notre football).

The Big One

Au niveau du climat, on ne peut pas dire que San Francisco soit la ville la plus chaude de Californie. Il y fait environ 10°C de moyenne en janvier, le mois le plus froid, et à peine 17°C de moyenne en septembre, le mois le plus chaud. Les étés y sont relativement frais et brumeux. Mark Twain a d’ailleurs dit que l’hiver le plus rude qu’il avait connu dans sa vie était un été à San Francisco ! Par contre, point d’ouragans ou de tornades comme dans d’autres régions des Etats-Unis. Mais le danger est ailleurs. En effet, San Francisco est situé juste au dessus de la célèbre faille de San Andreas et est donc en danger constant. On attend prochainement “The Big One”, un grand tremblement au moins aussi déstructeur et meurtrier que celui de 1906. Croisez les doigts pour nous pour que ça arrive le plus tard possible !

En résumé

San Francisco est une ville d’un peu plus de 800000 habitants (moins que Bruxelles), et de 7 millions et demi si on prend en compte la grande région de San Francisco (qu’on nomme “Bay Area” et qui inclut San Jose et Oakland). Il s’agit de la ville la plus densément peuplée des Etats-Unis après New York mais seulement la quatrième ville de Californie et la treizième ville des Etats-Unis au niveau population.

Il est correct de l’abréger en “SF” mais incorrect d’utiliser le surnom “Frisco” qui semble être le meilleur moyen de montrer à un San-Franciscain que vous n’êtes pas du coin.

En résumé, une très belle ville, très ouverte, avec déjà un riche passé malgré une relative jeunesse, le paradis pour les entrepreneurs et les informaticiens. Bref, une ville à voir ! Et quand vous l’aurez vue, vous aurez peut-être envie d’y vivre…

La suite au prochain épisode.

New job. New life.

Revenons quelques années en arrière…

En avril 2009, j’ai co-fondé One Million Dollars (1MD) avec trois camarades d’Emakina. Après quelques années passées dans la société Web n°1 en Belgique et malgré tout ce que nous y avons appris et les personnes formidables que nous y avons rencontrées, nous avions tous les quatre besoin d’un nouveau challenge.

Depuis que nous avons démarré 1MD, je me suis toujours dit que si pour une raison quelconque, l’aventure devait s’achever pour moi, j’aimerais poursuivre mon chemin dans un pays étranger. J’ai toujours regretté de ne pas avoir fait d’Erasmus pendant mes études et ce serait sans doute une bonne opportunité d’aller voir ce qui se passe ailleurs.

The City by the Bay

Plusieurs villes m’ont toujours fait rêver et je me verrais certainement bien vivre à Rome, Madrid, Sydney, Montréal ou encore New York. Mais j’ai toujours pensé que le meilleur endroit sur terre pour l’épanouissement professionnel d’un développeur comme moi était cette ville qui a vu la naissance de sociétés comme Hewlett-Packard, Apple, Google et plus récemment Facebook et Twitter. J’ai nommé San Francisco, bien entendu.

J’ai donc l’honneur de vous annoncer qu’à partir du 1er octobre 2011, je travaillerai à temps plein comme Front-End Engineer pour Storify et que je m’envolerai très prochainement pour la Californie, pour une durée encore indéterminée.

Storify est une plateforme qui permet de regrouper les informations des réseaux sociaux pour en faire des histoires structurées et facilement partageables. Elle a été co-fondée par un belge, Xavier Damman, dont j’ai déjà parlé très souvent ici. Parmi ses utilisateurs, on compte le Washington Post, le Los Angeles Times, la BBC, Al-Jazeera, les Nations Unies et même la Maison Blanche ! La startup a récemment levé 2 millions de dollars, remporté le Knight-Batten Award pour l’innovation dans le journalisme et a été citée par le TIME comme un des 50 meilleurs sites Web de 2011 !

Partir, c’est mourir un peu…

Malgré tout cela, la décision de rejoindre les troupes de Storify a sans doute été la décision la plus difficile de ma (courte) carrière car plus qu’un changement de job, c’est un énorme chamboulement de vie qui m’attend…

Le fait de devoir laisser derrière moi ma famille, mes amis et presque 28 ans de vie en Belgique (un pays que j’aime probablement autant que je le déteste) n’est pas une chose facile. Aller vers l’inconnu de cette façon est quelque chose de terrifiant, mais en même temps de terriblement excitant ! J’estime être encore jeune, je n’ai pas encore d’enfants, pas encore de prêts immobilier, c’est le moment ou jamais de réaliser ce rêve qui me turlupine depuis plusieurs années maintenant… Et je suis conforté par le fait que je serai très bien accompagné dans cette aventure ♥

En outre, Storify est une startup d’une petite taille, très jeune, où il y a encore beaucoup à faire et ce challenge me motive considérablement. J’estime d’ailleurs que le défi est sans doute plus intéressant que d’aller travailler dans une société déjà établie (comme Facebook, par exemple).

Et 1MD ?

Ce n’est pas sans peine que je quitte la boîte que j’ai créée et pour laquelle j’ai donné corps et âme pendant deux ans et demi. Mon départ ne signifie pas un affaiblissement de la boîte et encore moins sa mort. La relève est déjà assurée par des gens très motivés et très talentueux. 1MD, c’est aujourd’hui 7 personnes ultra compétentes, des contrats au niveau européen et une santé financière plus que satisfaisante. De plus, avec ou sans moi, 1MD reste et restera pendant encore de longues années une des agences les plus créatives du royaume, c’est une certitude.

La fête, quant à elle, aura bien lieu mais elle risque d’être encore un peu retardée à cause de tous ces chamboulements. J’y serai plus que probablement, si je suis invité 🙂

Ce n’est qu’un au revoir…

Je tiens à remercier mes collègues qui ont supporté mes humeurs, qui m’ont permis de m’améliorer durant ces 30 mois, qui m’ont sans cesse poussé à aller au delà de mes limites et qui ont été très compréhensifs par rapport à ma décision de quitter le bateau.

Je tiens également à remercier tous les super clients qui ont fait et font toujours confiance à 1MD et m’ont permis de faire des projets parfois complètement fous avec cette chouette équipe. Je pense que dans la très grande majorité des cas, ils ne sont pas déçus de ce que nous réalisons pour eux.

Je tiens enfin à vous remercier, vous qui lisez mon blog, qui me suivez sur Twitter et avec qui je discute chaque jour à propos de sujets variés liés à mon métier ou pas du tout. Tous ces échanges et débats me stimulent, me poussent à aller plus loin et me permettent de me perfectionner sans cesse. Si je suis là où je suis aujourd’hui, c’est aussi un peu grâce à vous.

Trève de sentiments, on se retrouve très prochainement ici et ailleurs. A partir de maintenant, j’aurai juste neuf heures de retard sur vous…

A très bientôt !

La véritable nature du bouton like de Facebook

Il y a peu, pour un concours en ligne, nous avons utilisé le bouton like de Facebook comme un système de comptabilisation de votes. Notre intention était de récompenser les photos qui reçoivent le plus de likes via le célèbre bouton de Facebook associé à chacune d’elle. Vu qu’il est assez simple, via Facebook Graph API, de récupérer le nombre de likes associé à une URL, cela semblait à priori être une bonne idée. En voici un exemple de réponse :

{
   "id": "https://vinch.be//2011/06/20/webmission-austin-2012/",
   "shares": 58
}

Le nombre renvoyé par shares est le même nombre qui s’affiche à côté du petit bouton en bas de cet article. Cela semble parfait pour faire un concours avec votes. Il faut simplement faire en sorte que chaque élément (par exemple, une photo) pour lequel on souhaite voter dispose de sa propre URL.

Facebook se chargera de l’unicité des votes ce qui est vraiment une bonne chose car implémenter son propre système de votes en essayant de garantir l’unicité et d’éviter la triche est toujours quelque chose de compliqué à gérer. Le gros avantage de la méthode Facebook est que chaque vote s’affiche sur le wall de la personne qui vient de voter, ce qui garantit la viralité du concours. Le seul inconvénient est qu’il faut être inscrit sur Facebook pour pouvoir voter, mais ça reste acceptable vu la popularité actuelle de ce réseau social.

Tout avait l’air génial jusqu’au moment où nous nous sommes rendus compte que le nombre renvoyé par l’API et qui s’affiche à côté du bouton ne correspond pas au nombre de gens qui ont effectivement cliqué sur le bouton like. En réalité, c’est bien plus que ça !

En nous renseignant un peu à propos du compteur de likes, nous sommes tombés sur cette méthode de l’API Facebook qui donne beaucoup plus d’informations à propos de l’URL :

<links_getStats_response xsi:schemaLocation="http://api.facebook.com/1.0/ http://api.facebook.com/1.0/facebook.xsd" list="true">
	<link_stat>
		<url>https://vinch.be//2011/06/20/webmission-austin-2012/</url>
		<normalized_url>https://vinch.be//2011/06/20/webmission-austin-2012/</normalized_url>
		<share_count>3</share_count>
		<like_count>32</like_count>
		<comment_count>23</comment_count>
		<total_count>58</total_count>
		<click_count>0</click_count>
		<comments_fbid>10150215870929927</comments_fbid>
		<commentsbox_count>0</commentsbox_count>
	</link_stat>
</links_getStats_response>

En réalité, le nombre 58 est le total_count et il s’agit de la somme de share_count, like_count et comment_count. Selon la documentation de Facebook, voilà ce que signifient ces trois valeurs :

  • share_count : Le nombre de fois que des utilisateurs ont partagé la page sur Facebook
  • like_count : Le nombre de fois que des utilisateurs ont cliqué sur un lien vers la page depuis un share ou un like
  • comment_count : Le nombre de commentaires que les utilisateurs ont fait sur le lien partagé

Tout cela semble nébuleux (surtout le like_count) mais d’après ce que nous avons remarqué, en plus des clicks sur le bouton like, chaque fois que le lien est partagé sur un wall ainsi que chaque fois que quelqu’un commente sur ces liens partagés, cela fait augmenter le compteur. Il semblerait même qu’à chaque fois que le lien est envoyé et cliqué dans un message privé Facebook, cela fasse également augmenter le compteur !

Bref, vous comprenez qu’en sachant tout ça, il est assez simple de booster plus ou moins artificiellement la valeur du compteur de likes. Il faudra sans doute un peu spammer vos amis, mais je suis sûr qu’ils comprendront.

Conclusion : utiliser le bouton like pour comptabiliser des votes lors d’un concours est une très mauvaise idée et je le déconseille fortement ! Je tenais à ce que vous le sachiez.

ImmoCitiz

Lancé il y a peu par les équipes de 1MD et Snowcap, ImmoCitiz est un un nouveau jeu de simulation immobilière, au concept unique au monde. En effet, dans ce jeu, vous pouvez acheter virtuellement des biens réels placés sur le site Immovlan.be.

ImmoCitiz

Le principe du jeu est assez simple : vous disposez d’un montant de départ et vous devez acheter des biens immobiliers trouvés sur le site Immovlan.be. A chaque visite sur un de vos biens, vous gagnez de l’argent (un peu comme au Monopoly). Evidemment, au plus votre bien est cher, au plus ces visites vous rapportent. Il faut également tenir à l’œil l’offre de la banque qui varie en fonction de l’âge du bien et de sa popularité. Un bien revendu au bon moment vous permettra de faire une sympathique plus-value ! Enfin, ajoutez à ça les badges (à la foursquare) et les titres de bourgmestres et gouverneurs de provinces pour remplir encore un peu plus vos poches !

Démarré il y a plus d’un an (!), nous avons sans cesse amélioré le concept du jeu pour arriver à la version aboutie qui a été lancée récemment. Ce fut une expérience très enrichissante car nous n’avions jamais développé de jeux de ce type mais surtout jamais développé quelque chose d’aussi ambitieux chez 1MD. Il faut dire que nous étions bien épaulés par les gars de Snowcap qui ont géré tout l’aspect backend (développé en Symfony 1.4, pour la petite histoire). Pour vous donner une idée des évolutions, voici un screenshot de la toute première mouture du jeu ! Que de chemin parcouru !

Il y a encore beaucoup à dire et le jeu est vraiment bourré d’astuces diverses que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Je ne voudrais pas gâcher votre plaisir. Quoi qu’il en soit, la meilleure façon de se faire une idée de la puissance du jeu, c’est de l’essayer sans plus attendre !

Bon amusement !

Ultranoir rencontre le Web belge

Suite à mon précédent article, Jean-Bernard et Jean-Christophe d’Ultranoir nous font l’honneur de se déplacer à Bruxelles pour discuter avec les travailleurs du Web belge, présenter les techniques utilisées sur leur nouveau site et bien-sûr continuer le débat de vive voix !

La rencontre se déroulera à l’Amour Fou (Ixelles) le 17 août 2011 à partir de 18h. Vous pouvez vous inscrire sur l’événement Facebook que j’ai créé pour l’occasion.

Bloquez la date dans votre agenda et à très bientôt !

Ultranoir va-t-il trop loin ?

Ultranoir est une agence Web française que je suis depuis un petit temps et dont je respecte beaucoup le boulot, au même titre que d’autres agences françaises comme Soleil Noir ou des agences américaines comme Big Spaceship et Fantasy Interactive.

Ultranoir

Au début du mois de mai, Ultranoir a sorti un tout nouveau site full HTML5, très intéressant graphiquement et codé de main de maître. Hier, ce site a reçu une aura mondiale car il a méritoirement été élu site du jour sur Favourite Website Awards (FWA pour les intimes).

Je reconnais l’énorme boulot réalisé pour arriver ce résultat, ça n’a pas du être drôle d’obtenir un truc qui tienne la route à ce point dans les différents navigateurs et les techniques utilisées démontrent une énorme maîtrise des technologies du Web.

Il fallait des couilles pour se lancer là-dedans à corps perdu et rien que pour ça, chapeau bas !

Mais…

Parce qu’il y a un mais…

Je me demande quand même si tout ça a un sens… En effet, même si ce site n’est pas en Flash, j’ai l’impression qu’il a tellement voulu s’en approcher qu’il en comporte quelques-uns des défauts les plus gênants : les chargements dans tous les coins, la vidéo en plein écran qu’il faut skipper, le bricolage au niveau des URLs avec les hashbangs, et j’en passe…

J’ai cette déplaisante impression qu’on a un peu cassé le Web pour ensuite faire des réparations (parfois pas très catholiques) afin d’annuler ce qui avait été cassé.

Est-ce que les mecs qui ont inventé HTML, CSS et JavaScript voulaient qu’on crée ce genre de sites au final ?

J’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. Je suis tiraillé entre la performance technique et l’amère impression que le Web n’est pas censé être construit de cette façon.

Je lance donc le débat. Qu’en pensez-vous ?

Copiepresse bafoue les fondements de l’Internet

[Disclaimer] Cet article a été initiallement posté sur le site du journal Le Soir et rédigé de façon collaborative par Xavier Damman et moi-même. Il s’agit d’une réaction à l’édito de Philippe Laloux datant du 16 juillet 2011. Je le reposte ici pour la postérité !

Les journaux francophones belges ont récemment été privés de référencement par Google. Ils ont, les uns après les autres, crié au scandale sans jamais remettre en question leur lutte (à travers Copiepresse) pour empêcher Google d’offrir à ses utilisateurs une meilleure façon de découvrir leur contenu. Il y a eu beaucoup de désinformation à ce sujet et nous voulions remettre cet épisode en perspective.

Nous sommes deux « digital natives ». On dit que nous appartenons à la génération Y. Nous consultons régulièrement le site lesoir.be, mais nous n’avons pas acheté une seule fois la version sur support « arbre mort ». Nous ne regardons quasiment jamais la télévision non plus, mais c’est un autre sujet.

Nous avons la ferme conviction qu’Internet est un réseau de libre échange d’information qui a un impact positif sur le monde. Il permet aux gens de communiquer, de s’organiser et même de renverser des dictatures. Il permet à n’importe qui d’assister aux cours de l’université de Stanford gratuitement, ou si vous êtes vraiment motivé, de suivre les négociations parlementaires en Belgique, même depuis San Francisco.

Internet est notre futur. Nous ne pouvons laisser Copiepresse utiliser des lois établies à l’époque du CD-ROM pour saboter ses innovations et ses merveilles sans réagir.

Google est un site Internet comme un autre avec ses qualités, ses défauts et ses limitations techniques. À l’instar de Facebook ou d’autres sites et applications comme Flipboard, ils ont le droit de télécharger n’importe quelle page du site lesoir.be et d’en garder une copie (une version en cache, ce dont Copiepresse se plaignait). Grâce à cela, un service comme « The Wayback Machine » peut vous montrer à quoi ressemblait le site lesoir.be en 1996.

Grâce à cette même technique, Google peut vous offrir l’accès à un site même lorsque les serveurs sont indisponibles. Il vous permet aussi de consulter les news en vous offrant un aperçu qui vous permet de faire le tri entre ce que vous voulez voir et ne pas voir. Le but de tout cela n’est pas de faire du mal ou de s’approprier le contenu de tiers, mais simplement d’améliorer notre accès à l’information.

L’attaque juridique de Copiepresse est donc une atteinte aux fondements de l’Internet. C’est une attaque à vous, lecteurs, qui souhaitez pouvoir consulter votre site d’information francophone via Google News ou d’autres services similaires.

Cette attaque de Copiepresse repose sur des lois qui ont été écrites au siècle précédent pour éviter le libre échange de l’information, aussi connu sous le nom de “copyright”.

Avec l’Internet, l’humanité rentre dans une nouvelle ère qui repose sur le concept de “copyleft”. Le copyleft, par opposition au copyright, a pour but d’assurer un libre échange de l’information tout en préservant l’attribution. En d’autres termes, l’information est libre de voyager sur Internet pour autant qu’il y ait toujours un lien vers l’auteur original. Un excellent exemple est YouTube. Lorsque vous publiez une vidéo sur YouTube, n’importe qui peut la publier sur son site à son tour. Quel que soit le site sur lequel la vidéo est publiée, votre nom sera toujours associé à la vidéo en tant qu’auteur (la plupart du temps, vous avez d’ailleurs tout intérêt à ce que votre vidéo soit largement publiée et vue des milliers de fois). Quel intérêt pour l’auteur ? Une reconnaissance et une influence qu’il peut utiliser pour monétiser son audience. Dans cette nouvelle dynamique, on ne monétise plus un avoir physique qu’on a intérêt à garder pour soi, mais on monétise une distribution, un flux, qu’on a intérêt à partager pour croître son audience.

Si nous prenons le temps d’écrire cette réponse, ce n’est pas pour défendre Google ou l’Internet. Ils vont tous les deux très bien, merci. Telle une force de la nature, l’Internet continuera inlassablement son développement, et ce avec ou sans la fédération Wallonie-Bruxelles et ses médias. Non, si nous prenons le temps de réagir, c’est parce que nous ne voulons pas que cette région (nation ?) au coeur de l’Europe rate ce nouveau wagon porteur de progrès. Arrêtons de nous lamenter sur les vestiges du siècle passé et embrassons ce nouveau monde. Entrons dans le 21ème siècle, maintenant.

Est-ce que nos médias sont prêts à rentrer dans ce nouveau siècle des lumières ou vont-ils continuer à se battre pour défendre un passé qui n’est plus adapté aux nouvelles réalités de ce nouveau monde connecté ? La planète se connecte, la planète partage, la planète apprend.

Êtes-vous sur la même planète ?

EDIT 27/07/2011

Notre article a déjà eu droit à deux réactions (quel succès !) :

Webmission Austin 2012 → hôtel + avion

Il y a un mois, je vous annonçais l’organisation d’une Webmission à Austin en mars 2012, à l’occasion du SXSW. Une trentaine de personnes se sont directement montrées intéressées mais avec évidemment les réserves qui s’imposent, principalement au niveau du budget.

Pour faciliter l’organisation, j’ai contacté une agence de voyages (spécialisée USA/Canada) et je viens de recevoir une estimation de prix pour un package englobant l’avion et l’hôtel. Nous serions tous logés dans l’hôtel Holiday Inn Austin Midtown pendant six nuits (du 8 au 14 mars 2012). Il n’est pas très proche mais pas extrêmement loin non plus du centre de conférence d’Austin où se déroule le SXSW. Voici le détail au niveau des avions :

AA89     08MAR   BRUXELLES ✈ CHICAGO   1045   1305
AA2293   08MAR   CHICAGO ✈ AUSTIN      1705   1950
AA3601   14MAR   AUSTIN ✈ CHICAGO      1305   1535
AA88     14MAR   CHICAGO ✈ BRUXELLES   1700   0715

Le prix total par personne pour l’hôtel, l’avion et les taxes d’aéroport reviendrait à 1366€ si vous dormez à deux dans une chambre et à 1962€ si vous désirez être seul dans votre chambre. Il est encore possible de baisser ce prix si vous souhaitez être à trois voire à quatre par chambre. A cela, il faudra ajouter environ 320€ pour le ticket du SXSW (si vous le prenez avant le 24 septembre).

Cela vous donne une idée du budget total à prévoir pour cette folle semaine, en gardant en tête que des organismes comme la FIT, l’AWEX ou Brussels Export peuvent vous rembourser la moitié de vos frais de séjour.

L’avantage d’être passé par une agence de voyage est que nous sommes tranquilles car le vol et l’hôtel sont déjà prébookés. Dès que quelqu’un est certain de partir, il suffit de me le notifier en me donnant votre nom, prénom et date de naissance (+ compléter le wiki). Attention, j’insiste sur le fait que vous devez être sûr de partir avant de me dire quoi que ce soit. Pas de maybe attending ici ! Il est inutile de se précipiter mais je vous conseille quand même de tout réserver avant le 24 septembre afin de ne pas payer un excédent pour le ticket du SXSW.

Les inscriptions sont donc officiellement ouvertes.

Michelin Pilot Performance Days 2011

Ceux qui suivent mes gazouillis l’avaient remarqué, en cette splendide première semaine de juillet, j’ai eu la chance de passer deux jours au Portugal sur l’invitation du célèbre manufacturier de pneus Michelin.

Durant plusieurs semaines, des journalistes et blogueurs de toute l’Europe ont été invités à venir tester les différents pneus Michelin sur le circuit d’Estoril, célèbre pour avoir accueilli le Grand Prix du Portugal en Formule 1 de 1984 à 1996 et qui est encore aujourd’hui l’hôte de compétitions de MotoGP.

Bibendum

Et on peut dire que Michelin a mis les moyens pour cet événement ! Outre l’hôtel 5 étoiles avec piscine et spa et le resto étoilé au guide Michelin (logique), nous avons eu droit à conduire des voitures que nous ne pourrons certainement jamais nous payer (même si Justin Bieber affirme qu’il ne faut jamais dire jamais et qu’il a sans doute raison sur ce point). J’ai pu prendre le volant de la Porsche 997 GTS, de l’Audi R8 V10 et de l’Audi TT MTM, accompagné d’un pilote professionnel dont les conseils furent précieux. J’ai également pu être passager dans une Ferrari 458, une Gumpert Apollo, une Nissan GTR, et bien d’autres (je vais arrêter là car je sens que vous êtes déjà verts foncés de jalousie).

Chacun d’entre nous a pu se rendre compte des grosses différences de comportement qu’il peut y avoir entre un pneu de course totalement lisse (slick) et un pneu destiné à équiper nos voitures de tous les jours par tous temps. Je n’apprendrai rien aux fans de Formule 1 en disant que par temps sec, un pneu slick est plus efficace qu’un pneu sculpté car 100% du pneu est en contact direct avec la piste. A l’inverse, sous la pluie, un pneu sculpté sera le plus efficace car il arrive à mieux expulser l’eau et permet ainsi d’avoir une bien meilleure stabilité dans les courbes. Après, il faut encore ajouter à ça des paramètres comme la température du pneu et la dureté de la gomme qui ont également une énorme incidence mais je ne rentrerai pas dans les détails pour ne pas trop vous embrouiller (prière de m’excuser si je vulgarise un peu trop).

Michelin

Quoiqu’il en soit, on a beau avoir un moteur V12 de 600 chevaux, des freins ultra performants et une aérodynamique parfaite, si les pneus sont de qualité médiocre, ce n’est même pas la peine d’essayer… Finalement, le seul contact entre la route et votre voiture, ce sont ces quatre trucs ronds et noirs, qui n’ont l’air de rien à première vue, mais qui sont de véritables concentrés de technologie et qui font l’objet d’un travail acharné et passionné par des centaines d’ingénieurs physiciens Michelin (basés principalement à Clermont-Ferrand, dans le centre de la France).

Même si cet événement fut totalement commercial et qu’après toutes les petites attentions que Michelin nous a apportées, il est souvent difficile d’être objectif, je pense que Michelin a réussi à nous démontrer qu’il est un des meilleurs si pas le meilleur manufacturier de pneus du moment. Même si l’entreprise est gigantesque, la passion qu’ont ces gens à nous parler de leur métier est flagrante et les résultats s’en ressentent. J’en veux pour preuve les nombreuses victoires aux 24 heures du Mans, le record du monde de vitesse établi par une Bugatti Veyron munie de pneus Michelin (434 km/h), les partenariats avec des constructeurs prestigieux comme Porsche et la différence significative que nous avons pu constater entre des pneus Michelin et des pneus concurrents de même gamme en effectuant des freinages d’urgence sur sol mouillé !

Michelin

Je rajoute que de bons pneus vont également vous permettre de consommer moins et donc de réduire vos émissions de CO2. Michelin le vante d’ailleurs via un compteur sur la page d’accueil de son site.

Et pour ceux qui se demandent pourquoi Michelin n’est plus en Formule 1, c’est tout simplement car depuis plusieurs années, le règlement impose un seul manufacturier à l’ensemble des écuries du plateau (en 2011, c’est Pirelli). Comme Michelin aime la compétition, cela ne les a simplement pas intéressés ! Aucun challenge = aucun intérêt. J’apprécie cette mentalité.

Mes photos se trouvent sur mon compte Flickr. Je vous invite également à lire ce qu’en disent Sophie et Herman.

Ce billet a été rédigé super vite grâce à iA Writer for Mac.