La course des grenouilles

Il y a quelques jours, j’ai terminé le livre “Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une…” de Raphaëlle Giordano, coach spécialiste en développement personnel. Ce fut une lecture assez rapide (environ 200 pages) et très agréable. L’auteure y raconte l’histoire de Camille, une femme d’une trentaine d’années qui a tout pour être heureuse mais à qui le bonheur semble échapper. Quand Claude, routinologue, lui propose de l’accompagner pour l’aider à retrouver le chemin de la joie et de l’épanouissement, elle n’hésite pas longtemps.

Frog

De cet ouvrage, je retiens entre autres plusieurs métaphores racontées par Claude tout au long de l’histoire. L’une d’entre elles est la course des grenouilles.

Une fois par an, dans le monde des grenouilles, une course était organisée. Tous les ans, cette course avait un objectif différent. Cette année-là, il fallait arriver au sommet d’une vieille tour. Toutes les grenouilles de l’étang se rassemblèrent pour les voir et les encourager.

Et la course commença…

Une fois la course engagée, les grenouilles ne croyaient pas possible que les concurrents atteignent la cime de la tour. Et toutes les phrases que l’on entendit furent :

“Impossible ! Elles n’y arriveront jamais !”, “Leur physionomie ne leur permet pas d’y arriver !” ou encore “Elles vont se dessécher avant d’y arriver !”

Les grenouilles commencèrent à se décourager les unes après les autres. Toutes, sauf quelques unes qui continuèrent à grimper courageusement. Les spectateurs continuèrent quant à eux à crier :

“Vraiment pas la peine ! Personne ne peut y arriver, regarde, elles ont presque toutes abandonné !”

Et les dernières grenouilles s’avouaient vaincues, sauf une qui continuait de grimper envers et contre tous. Seule et au prix d’un énorme effort, elle atteignit la cime de la tour. Les autres, stupéfaites, voulurent savoir comment elle y était arrivée. L’une d’elles s’approcha pour lui demander comment elle avait réussi l’épreuve et elle découvrit… qu’elle était sourde !

Nous sommes entourés de gens qui jugent nos défis et changements impossible. Ils sont sans doute négatifs de nature, se contentent de leur petite vie sans surprises et projettent leurs échecs sur la vôtre. Soyez toujours sourds à ceux qui vous disent que vous ne pouvez pas réaliser vos rêves !

Lifelong learning

Lifelong learning is the “ongoing, voluntary, and self-motivated” pursuit of knowledge for either personal or professional reasons. Therefore, it not only enhances social inclusion, active citizenship, and personal development, but also self-sustainability, rather than competitiveness and employability (source: Wikipedia).

It’s a concept that I find very interesting because I’m convinced that the pursuit of knowledge is what can bring you power and success. When I take the bus in the morning, I’m always surprised to see that most of the people I commute with are playing games on their phone or are just doing nothing when they could read and learn new things.

Knowledge

But what makes a lifelong learner? Thanks to a book I’m currently reading, I discovered that the European Parliament and Council wrote a recommendation in 2006 (here) defining eight key points of competence. I’m very surprised to find that kind of things written by a European institution. No, they don’t always spend their time trying to create rules for things they don’t truly understand. Sometimes, they can also do very inspiring stuff. Here’s the complete list of skills:

  • Communication in the mother tongue;
  • Communication in foreign languages;
  • Mathematical competence and basic competences in science and technology;
  • Digital competence;
  • Learning to learn;
  • Social and civic competences;
  • Sense of initiative and entrepreneurship; and
  • Cultural awareness and expression.

The key competences are all considered equally important, because each of them can contribute to a successful life in a knowledge society. Many of the competences overlap and interlock: aspects essential to one domain will support competence in another. Competence in the fundamental basic skills of language, literacy, numeracy and in information and communication technologies (ICT) is an essential foundation for learning, and learning to learn supports all learning activities.

Do you agree with this? Do you have them all?

10 ans !

Je n’arrive pas à croire que cela fait maintenant 10 ans que ce blog existe ! Mon premier article a été publié le 12 février 2006 et je vous invite vraiment à aller le lire car il me fait toujours autant rire après toutes ces années !

HBD
Joyeux anniversaire blog !

Je le dis souvent aux gens que je connais bien, mais ce blog a vraiment changé ma vie et m’a permis d’être là où je suis aujourd’hui. Quand je l’ai démarré, j’étais indépendant et je réalisais des sites Web pour des petits commerçants de la région de Braine-le-Comte (dans la province du Hainaut). A l’origine, les sujets que je traitais sur mon blog étaient principalement les standards du Web (HTML, CSS et JavaScript), les navigateurs (Firefox venait de sortir dans un marché dominé à plus de 90% par Internet Explorer 6), le PHP (le langage de programmation web qui était de très loin le plus populaire à l’époque) et le SEO (mon but était d’arriver premier sur Google quand on recherchait “Vinch”). J’étais très actif dans ces communautés et cela m’a permis de rapidement discuter avec des gens que je respecte énormément comme Monique Brunel, Elie Sloïm, Raphaël Goetter, Denis Boudreau ou encore Tristan Nitot. Ce dernier fut d’ailleurs celui qui m’inspira à lancer un blog car j’étais (et je suis toujours) un lecteur assidu de son Standblog.

C’est grâce à mon blog que j’ai pu décrocher un job chez Emakina. Marin Gatellier, à l’époque responsable des développeurs Web dans la célèbre agence belge, suivait mon blog de façon régulière et a fortement facilité mon embauche. En effet, je n’ai pas du passer d’interview technique car mes compétences étaient selon lui déjà prouvées par tous les articles que j’avais publié jusque-là. La seule interview que j’ai eu chez Emakina avait pour but de négocier mon salaire.

Emakina m’a permis de rencontrer des personnes formidables et m’a ensuite mené à co-fonder 1MD, ce qui m’a mené à participer à la création de WooRank (à la base un side-project de 1MD en collaboration avec Jean Derély), ce qui m’a mené à la Webmission 2010 (où nous présentions WooRank) et mon coup de foudre pour San Francisco. Xavier Damman, qui m’a connu grâce à mon blog (il m’avait envoyé un t-shirt TRIBAL en 2008), m’a permis de réaliser mon rêve en me proposant un job chez Storify en juillet 2011. Trois mois plus tard, j’étais à San Francisco. Après un passage très enrichissant chez Storify, c’est tout naturellement que j’ai décidé de rejoindre Instaply en tant que second employé. Tout ça n’aurait sans doute pas pu avoir lieu sans mon blog.

Outre les portes que cela m’a ouvert d’un point de vue professionnel, j’ai pu vivre des expériences vraiment uniques grâce à ce blog. J’ai en effet pu faire la visite de Montréal et de la Mauricie (à l’initiative de Michelle Blanc, blogueuse québécoise très réputée et co-fondatrice de Yulbiz, dont j’avais ouvert le chapitre bruxellois), être invité à Londres par Hewlett-Packard, visiter les endroits les plus hypes du Luxembourg aux frais la princesse (merci Good Idea), rouler en Porsche 997 GTS sur le circuit d’Estoril au Portugal (merci Michelin), tester pendant une semaine une Renault Kangoo 1.5 dC ou encore savourer un menu dégustation concocté par Bart De Pooter (2 étoiles au Michelin) au sommet du Cinquantenaire (merci Electrolux).

Techniquement, le blog tournait à l’origine sur Dotclear mais fut rapidement migré vers WordPress (en janvier 2007). Le blog a eu 5 ou 6 interfaces différentes depuis le début, la plus récente datant d’août 2013. Il compte en tout 775 articles et pas loin de 6000 commentaires. L’activité était très soutenue durant les premières années (188 articles en 2006, 312 en 2007, 146 en 2008) mais s’est ensuite fortement calmée (54 articles en 2009, 19 en 2010, 21 en 2011, 9 en 2012, 12 en 2013, 3 en 2014, 7 en 2015) probablement à cause de l’explosion de Twitter et de Facebook. Tout ça va changer car, comme vous le savez peut-être, j’ai pris l’initiative de publier au moins 50 articles durant l’année 2016. Pour l’instant, je suis bien parti pour réussir le challenge (j’en suis à 6 en comptant celui-ci).

Pour conclure, voici la liste des articles qui m’ont le plus marqué au fil de toutes ces années :

  • Mes prédictions pour 2007 [Janvier 2007] Lassé des gourous du Web qui faisaient leurs prédictions pour l’année à venir, j’ai décidé de faire les miennes également. Elles furent 100% correctes.
  • Nil-Saint-Vincent-Saint-Martin [Février 2008] Le jour où j’ai essayé de comprendre comment on calculait le centre d’une forme géométrique complexe telle que la Belgique.
  • Les principes de simplicité appliqués au design et au développement Web [Août 2008] La simplicité est encore un sujet qui me passionne aujourd’hui.
  • Apprendre à conduire et apprendre à programmer… [Novembre 2008] Une analogie qui a toujours du sens.
  • CMS 99% bad [Janvier 2009] Mon attaque personnelle envers les CMS. Sur le fond, je suis toujours d’accord avec les idées exprimées par l’article, mais je ferais sans doute preuve de plus de tact dans sa rédaction si c’était à refaire aujourd’hui.
  • Combien ça coute un site ? [Février 2009] On me posait encore la question très récemment.
  • Flash, c’est de la merde ! [Juillet 2009] Contrairement à ce que laissait penser le titre, l’article défendait l’utilisation de Flash pour certains cas précis. Évidemment, presque 7 ans plus tard, cela fait un peu sourire vu que Flash a désormais totalement disparu de la circulation (pour le Web en tout cas).
  • Je ne dois pas choisir ma langue ! [Novembre 2009] En 2016, beaucoup de sites ont encore du mal à savoir quelle langue vous afficher.
  • Nouveau site officiel pour Jacques Dutronc ! [Janvier 2010] Une de mes plus grandes fiertés chez 1MD est d’avoir participé à l’élaboration du site Web officiel de Jacques Dutronc, un des artistes français que je vénère le plus avec Brassens, Gainsbourg et Renaud. Le site a été mis à jour depuis lors mais il est resté en ligne durant de nombreuses années.
  • Le principe de Peter et le principe de Dilbert [Août 2010] Un petit article pour se moquer de la façon de fonctionner des grandes entreprises.
  • L’utopie de la vie privée sur Internet [Novembre 2010] Je suis toujours convaincu que la vie privée sur Internet est quelque chose de quasi inexistant.
  • Eviter (un peu) le plagiat… [Novembre 2010] Un petit truc pour ceux qui se font plagier un peu trop souvent.
  • Ultranoir va-t-il trop loin ? [Juillet 2011] Cet article avait valu une réaction de l’agence en question et une visite de leur part à Bruxelles pour un petit événement qui avait rassemblé la crème du Web belge !
  • Le secret de ma réussite en 2012 [Décembre 2011] Pour info, la seule fois où je n’ai pas fait le truc des raisins, c’était en 2013, et j’ai passé une très mauvaise année. C’était doute aussi lié au fait que le nombre 13 porte malheur. Quoiqu’il en soit, ceci a fait que j’ai été superstitieux pendant quelques mois. Je ne le suis plus depuis que ma fille est née un vendredi 13, sans doute le plus beau jour de ma vie jusqu’à présent.
  • Update [Novembre 2012] L’article où j’annonce que mon aventure Storify se termine. Avec le recul, ce fut une des expériences professionnelles les plus enrichissantes de ma vie.
  • L’autre vie [Novembre 2013] Un article de fiction qui m’a valu un peu de critique mais pour la plupart énormément de réactions positives. Quelqu’un m’a récemment avoué que ce post l’avait encouragé à quitter son job d’employé pépère et à lancer sa propre activité en tant qu’indépendant.
  • Comparaison [Janvier 2014] Une comparaison entre la vie en Belgique et la vie en Californie. Dans quelques mois, je pourrai sans doute faire une triple comparaison entre la Belgique, la Californie et la Catalogne.
  • La bonne façon de manger (ou comment j’ai enfin compris mon corps) [Juillet 2014] Je ne me suis jamais senti bien dans mon corps depuis que j’ai adopté ce mode de vie (je ne veux pas l’appeler régime car c’est bien plus que ça). Depuis que j’ai écrit ce texte, j’ai découvert de nouvelles choses en matière de nutrition mais les grandes lignes directrices de l’article restent correctes.
  • Chez moi c’est partout [Juillet 2015] Le jour où j’ai fait serment d’allégeance à la planète terre et non pas à un pays en particulier. Quelques mois plus tard, je quittais San Francisco pour m’installer à Barcelone. Je me sens comme si j’avais déménagé dans le village d’à côté.
  • Est-ce que la Silicon Valley est le meilleur endroit pour démarrer sa startup ? [Janvier 2016] Le petit dernier, qui j’espère donnera beaucoup d’espoir à ceux qui tentent de lancer leur startup depuis l’Europe ou ailleurs.

Bonne (re)lecture et rendez-vous en 2026 !

Le futur est meilleur que nous ne le pensons !

Vous allez avoir du mal à y croire mais nous vivons à la meilleure époque que la terre ait connu et ce malgré les nombreux attentats qui ont eu lieu durant ces derniers mois, la terreur que sème ISIS au Moyen-Orient, les tensions grandissantes entre les États-Unis et la Russie, la menace nucléaire nord-coréenne et le fait que Donald Trump ait (eu) une infime chance de devenir président de la plus grande puissance mondiale.

En effet, malgré tout ça, il n’y a jamais eu aussi peu de conflits sur terre, aussi peu de pauvreté et aussi peu de famine qu’en ce moment. On ne va plus se coucher le soir avec la peur qu’une troupe de barbares viennent détruire notre village et massacrer tous ses habitants pendant la nuit. L’esclavage a été quasiment aboli dans le monde entier. On ne meurt plus systématiquement lorsqu’on attrape la grippe ou qu’on souffre d’une intoxication alimentaire. N’importe quel ménage issu de la classe moyenne a une qualité de vie dix fois supérieure à celle des familles les plus riches du début du 20ème siècle. Internet nous a permis de nous connecter avec le monde entier de façon instantanée, de discuter et de partager notre savoir avec des personnes vivant à l’autre bout de la terre. Des innovations économiques et technologiques comme les microcrédits et les smartphones bon marché ont permis aux habitants des pays du tiers monde de commencer à faire des affaires et à doucement s’enrichir.

Je pourrais continuer à lister des centaines d’exemples de ce type. C’est évident, le monde va de mieux et mieux, et il sera encore meilleur demain. Pourquoi alors continuons-nous à penser que le monde va de mal en pis et que nous sommes probablement à l’aube d’une troisième guerre mondiale ?

D’une part, si nous n’allons pas chercher l’info mais que nous attendons qu’elle vienne à nous via la presse, nous avons une vision déformée de notre monde. C’est bien connu, les médias parlent rarement des choses qui vont bien. La peur fait vendre. Pour cette raison, j’ai décidé d’arrêter de lire et de regarder les news. Si quelque chose de vraiment important se passe, je le saurai d’une façon ou d’une autre. En attendant, je n’ai pas envie d’encombrer mon cerveau avec des informations négatives inutiles qui risquent de me faire voter pour les mauvaises personnes, de me faire acheter des choses dont je n’ai pas besoin, voire de me mener droit à la dépression.

D’autre part, nous souffrons d’un biais cognitif de négativité. Nous faisons plus attention aux mauvaises nouvelles qu’aux bonnes. Lorsqu’on nous propose un choix, nous percevons les choses négatives comme plus importantes ou significatives que les positives. Nous avons aussi tendance à accorder plus de crédibilité aux mauvaises nouvelles, car nous sommes suspicieux de ce qui est positif. Vous êtes un peu suspicieux par rapport à cet article, n’est-ce pas ? CQFD.

Abundance cover

Pourquoi je vous parle de tout ça ? Tout simplement car je viens de terminer le livre Abundance et que ça m’a tellement inspiré que je souhaitais partager mon enthousiasme avec vous. Dans cette ouvrage, les auteurs Steven Kotler et Peter Diamandis expliquent que malgré ce que nous pensons, nous vivons dans une époque formidable et qu’il est fort probable qu’on trouve des solutions à tous les problèmes du monde, dans les domaines de l’énergie, de la santé, de l’éducation, et bien d’autres. Dans les 50 années qui arrivent, nous ne sommes pas destinés à mourir de faim, à mourir noyés à cause de la fonte des glaces ou à mourir étouffés à cause d’un air devenu irrespirable. Ouf !

Toutefois, n’oublions pas que tout ceci ne se fera pas de façon automatique et il faut se mettre au travail dès maintenant pour construire ce futur meilleur qui nous tend les bras. Rien ne se passera si nous restons attentistes. La meilleure façon de prédire le futur est de le créer !

💩⚡️💰

I’m currently reading Abundance, a great book that I’ll review as soon as I’m done with it. In the meantime, I couldn’t resist sharing with you this little extract:

Imagine toilets that require no infrastructure. No pipes under the floor, no leach field under the lawn, now sewer systems running down the block. These high-tech outhouses powder and burn the feces and flash evaporate the urine, rendering everything sterile along the way. Rather than wasting anything, these toilets give back: packets of urea (for fertilizer), table salt, volumes of freshwater, and enough power that you can charge your cell phone while taking a crap, should the need arise. Tie these toilets into the smart grid, and the electricity can be sold back to the utility company, marking the first time in history that anyone has been paid to poop.

The future is better than we think!

Est-ce que la Silicon Valley est le meilleur endroit pour démarrer sa startup ?

Suite à mon appel, Mateusz m’a posé la question suivante :

Maintenant que San Francisco semble devenir hors de prix, est-ce toujours là que les jeunes porteurs de projets doivent lancer leur startup ? Ne vaut-il pas mieux aller dans des villes comme Detroit pour les Américains, voire de rester en Europe pour les Européens ?

Le coût de la vie est probablement une des raisons principales qui m’ont fait revenir en Europe. J’avais beau très bien gagner ma vie, avec un loyer à plus de $3000, un bébé et une femme qui ne peut pas travailler (car son visa ne le permet pas), les fins de mois sont souvent difficiles. Le loyer n’est malheureusement pas le seul problème, San Francisco est une ville chère de manière générale. Par exemple, n’espérez pas y trouver un bar où le verre de vin est à moins de $10. En plus, pour ce prix, vous n’aurez pas un grand vin de Bordeaux mais un vin Californien de milieu de gamme. À Barcelone, pour €10, j’ai droit à un menú del día composé d’une entrée, d’un plat, d’un dessert et d’un verre de vin rempli à ras bord pour accompagner le tout.

Cette démesure dans les prix est tout à fait acceptable pour un employé de Google gagnant aux alentours de $200K par an mais elle me semble difficilement compatible avec une startup qui est en train de développer un minimum viable product (MVP), qui cherche encore son marché et pour laquelle chaque centime compte.

Silicon Valley
Au bon endroit ?

Il semblerait qu’il y ait de meilleures options aux États-Unis, comme l’explique cette étude réalisée par NerdWallet en novembre 2014. Celle-ci établit un classement des meilleures villes Américaines selon des critères comme l’accès aux fonds, le networking, l’économie locale et le coût de la vie. De façon étonnante, le top 3 est constitué d’Arlington (Virginie), Madison (Wisconsin) et Lincoln (Nebraska). San Francisco se situe à une peu glorieuse 23ème place. Un autre article datant du mois d’août 2015 place Salt Lake City (Utah), Baltimore (Maryland) et Nashville (Tennessee) en tête des villes Américaines les plus “hot” pour les startups.

En outre, de plus en plus de gens expliquent qu’ils ont décidé d’aller démarrer leur startup en Asie du Sud-Est, là où il possible de vivre une vie presque luxueuse pour moins de $1000 par mois (ici et ici par exemple). L’expert Colombien Brendan Moroso utilise le terme “nexpat” pour qualifier ces nomades numériques qui décident de s’envoler vers des contrées où la vie est moins chère et où la qualité de vie est meilleure. Ces cas ne sont plus isolés et semblent devenir une réelle tendance. Celle-ci se généralisera sans doute dans les générations futures, où la norme sera d’avoir vécu dans une demi-douzaine de pays différents tout au long de son existence, et non pas d’avoir résidé dans le même village toute sa vie comme c’est encore souvent le cas de nos jours.

Néanmoins, la Silicon Valley est toujours incontournable pour quiconque veut réussir de façon globale dans le domaine des technologies. En 2016, c’est encore là que les choses se passent et si vos ambitions sont très élevées pour votre business (et elles devraient l’être), vous ne pourrez pas à y couper. Un bref coup d’oeil à la liste des licornes (ces sociétés privées dont la valeur est estimée à au moins un milliard de dollars) nous montre qu’un grand nombre d’entre elles sont encore basées à San Francisco ou dans la Silicon Valley.

La bonne nouvelle, c’est que nous ne serez probablement pas obligés de devoir déplacer toute votre équipe sur la côte ouest des États-Unis pour réussir. Je pense d’ailleurs que c’est exactement le contraire de ce qu’il faut faire. Devoir être en compétition avec Google, Facebook et Uber pour recruter (et surtout garder) les meilleurs talents est un problème que vous ne voulez pas avoir. Toutefois, si vous souhaitez établir l’entièreté de votre équipe dans la Silicon Valley, c’est le prix auquel vous devrez payez vos employés qui vous fera souffrir le plus. À talent et à nombre d’employés égaux, votre masse salariale pourra au moins être divisée par deux en Europe. Une présence minimale sur place et un CEO qui voyage beaucoup peuvent être suffisants pour profiter du meilleur des deux mondes.

Aussi, démarrer sur un petit marché peut être un avantage très intéressant. Spotify a démarré en Suède et a pu y convaincre les labels sur place de donner accès en streaming à l’entièreté de leur catalogue. Comme le marché était petit, le danger pour eux était mesuré. L’apparition de Spotify aux États-Unis est arrivée bien plus tard, une fois que le modèle avait été validé sur un marché moins risqué. Démarrer sa startup en Belgique est donc très loin d’être une idée idiote. Après, il est évident qu’il faudra prendre l’avion si votre ambition est de bâtir un empire à l’échelle globale et non pas de rester une curiosité nationale.

En tant qu’entrepreneur Européen, voici sans doute le genre de stratégie que vous pourriez adopter si vous souhaitiez démarrer une startup demain. Tout d’abord, tâchez de construire un MVP avec la plus petite équipe possible et le plus petit financement (seed funding) possible depuis un endroit où le coût et la qualité de vie sont relativement corrects. Ensuite, testez le produit sur un marché limité et itérez jusqu’à atteindre le product/market fit et une traction encourageante. N’oubliez pas que la plupart des startups échouent car elles construisent un produit dont personne n’a besoin. Une fois le product/market fit trouvé, allez faire un petit tour dans la Silicon Valley pour y tisser des liens et pourquoi pas essayer de réaliser une première levée de fonds (Series A). Essayez que cette dernière ne soit pas trop grande afin de conserver la gouvernance de votre bébé, mais suffisamment importante pour pouvoir monter une équipe, accélérer et entériner toute concurrence. Gardez une présence minimale dans la Silicon Valley, mais essayez de baser la majorité de votre équipe dans un endroit qui sera meilleur marché et moins concurrentiel d’un point de vue recrutement. Vous pouvez aussi le faire de façon totalement décentralisée à travers le monde, comme Buffer. En tant que fondateur et CEO, le plus important n’est pas d’être proche de vos investisseurs, mais d’être proche de votre marché. Si vous voulez vous assurer que votre startup sera un succès, écoutez attentivement ce que vos utilisateurs ont à dire et ne restez jamais très loin d’eux. Évidemment, n’oubliez pas de passer du temps avec votre équipe, afin de donner un sens à ce qu’ils font et de les guider au mieux pour accomplir votre vision.

Tout ceci reste évidemment un scénario idéal qui relève un peu de la science-fiction et est entièrement basé sur mon expérience personnelle. Chacun est différent et chacun aura donc une vision des choses qui lui est propre. Il n’y a pas qu’une seule façon de réussir mais quel que soit le chemin que vous souhaitez emprunter, dites vous que la seule chose certaine est que vous allez en baver et que rien ne va se passer comme prévu (sauf si vous prévoyez que rien ne va se passer comme prévu). Toutefois, cela reste important d’avoir une certaine idée d’où on veut mener son bateau et de comment on veut structurer son entreprise.

En conclusion, je suis convaincu qu’on peut démarrer une startup de n’importe où, mais pour devenir un succès global, la Silicon Valley reste encore un passage obligé. J’espère avoir répondu de façon satisfaisante à la question.

Ask Me Anything

Je me suis engagé à publier au moins 50 articles sur ce blog en 2016 mais je vais avoir besoin d’un coup de main de votre part pour y arriver.

Comme je prédis que je manquerai d’inspiration à un moment donné (le fameux syndrome de la page blanche), je vous invite à me poser des questions sur vos centres d’intérêt préférés et je tâcherai d’y répondre du mieux que je peux.

Sans vouloir trop vous influencer, nous pourrions discuter de sujets tels que les technologies du web, les startups, la Silicon Valley, la vie d’expatrié mais aussi de choses moins sérieuses comme la gastronomie, le cinéma, la musique, l’art ou le sport.

Outre le fait de m’inspirer, vos questions me permettront d’être certain que ce que j’écris intéresse au moins une personne. (J’avoue qu’il m’arrive parfois d’en douter.)

AMA

J’ai profité de l’occasion pour tester le service Ask.fm et d’y ouvrir une page que vous trouverez ici.

Je ne m’attends pas à recevoir un milliard de questions, mais si on pouvait déjà en compiler une bonne dizaine, ça me permettrait de voir venir pour les prochains mois.

Merci d’avance !

The 10 best books I read in 2015

At the beginning of 2015, I decided to start reading books on a regular basis and it was one of the best decisions of my life. The amount of knowledge I was able to gain in such a short period of time is just amazing. I read approximately 50 books during the past year and many of them were absolutely brilliant. It’s been a very hard choice but here are my 10 favorites.

How to Win Friends and Influence People by Dale Carnegie (1936)

How to Win Friends and Influence People

I discovered this book by reading an article on Joel Gascoigne’s blog about a year ago. Joel is the CEO of Buffer and I’m very interested in knowing what kind of books successful people like to read. It was his #1 pick and I definitely wanted to know how a simple book could have such an influence on his life and his business. It exactly had the same kind of impact on me when I read it and it changed for good the way I behave and interact with people.

Creativity, Inc.: Overcoming the Unseen Forces That Stand in the Way of True Inspiration by Ed Catmull (2014)

Creativity, Inc.: Overcoming the Unseen Forces That Stand in the Way of True Inspiration

Ed Catmull is the co-founder of Pixar (with John Lasseter) and probably one of the most talented scientists in the world. He invented many algorithms and various technologies in the field of 3D (Z-buffering, for example) and he was among the first ones to use 3D computer graphics in films. Great technology is unfortunately not enough to create a great motion picture. You also need a great story, and this is why John Lasseter was the perfect partner to create this great company we all admire. This book explains how Pixar works from the inside and how they are able to deliver amazing movies with hundreds of people involved and tight deadlines. Spoiler: it’s way harder than it looks.

Naked Statistics: Stripping the Dread from the Data by Charles Wheelan (2013)

Naked Statistics: Stripping the Dread from the Data

An article by Noah Weiss, VP of Product Management at Foursquare, made me discover this book. It explains with well-chosen examples the most important concepts of statistics. I remember I didn’t like very much my statistics courses at the university but I think I would have loved them if I had Charles Wheelan as a professor back then. In 2016, I’ll try to read Naked Economics by the same author.

Quiet: The Power of Introverts in a World That Can’t Stop Talking by Susan Cain (2012)

Quiet: The Power of Introverts in a World That Can't Stop Talking

I watched Susan Cain’s TED talk a few years ago and loved it so I decided to read the book as well. I’m myself an introvert and I always had a hard time to accept it because I thought it was something negative, especially in this modern world where talking louder than everyone else is seen as a great asset. Thanks to Susan Cain, I know that being an introvert is not a bad thing but can actually be a pretty good thing.

The Innovator’s Dilemma: The Revolutionary Book That Will Change the Way You Do Business by Clayton M. Christensen (1997)

The Innovator's Dilemma: The Revolutionary Book That Will Change the Way You Do Business

A must read for all the entrepreneurs out there. In this book, Clayton M. Christensen explains that you should invest time and money in unready disruptive technologies soon enough if you don’t want your company to die prematurely. It means that you shouldn’t always listen to your customers as they will push you to use your resources to improve the existing, and not to create new things. Remember the quote by Henry Ford with the faster horses? Even if we are unsure Ford ever said it, this book is pretty much about that.

Sapiens: A Brief History of Humankind by Yuval Noah Harari (2014)

Sapiens: A Brief History of Humankind

I choose this one as the best book I read in 2015. It’s the history of humankind explained in a few hundred pages. It will make you understand the world we live in, why things are how they are now and how simple events in the past could have changed everything. This book was extremely enlightening to me and I felt more complete after reading it.

The Big Fat Surprise: Why Butter, Meat and Cheese Belong in a Healthy Diet by Nina Teicholz (2014)

The Big Fat Surprise: Why Butter, Meat and Cheese Belong in a Healthy Diet

I already talked about this book in another blog article last year. As you probably noticed, I read many nutrition books in 2015 but if you only want to read one, go for this one. It’s actually much more than a nutrition book, it’s a very documented investigation that will make you understand why the nutrition world is such a mess and especially why fat has always been wrongly seen as the main enemy.

What If?: Serious Scientific Answers to Absurd Hypothetical Questions by Randall Munroe (2014)

What If?: Serious Scientific Answers to Absurd Hypothetical Questions

The funniest book I read last year. Randall Munroe is an ex-NASA engineer and the author of the famous comic xkcd. In “What If?”, he tries to answer absurd questions with real science, like “From what height would you need to drop a steak for it to be cooked when it hit the ground?“, “How quickly would the ocean’s drain if a circular portal 10 meters in radius leading into space was created at the bottom of Challenger Deep, the deepest spot in the ocean? How would the Earth change as the water is being drained?” or “What would happen if you tried to hit a baseball pitched at 90% the speed of light?

Ubik by Philip K. Dick (1969)

Ubik

I don’t always read fiction, but when I do, it’s science fiction. If you liked Total Recall, Blade Runner and Minority Report, you will like Ubik as the work of Philip K. Dick has been the inspiration for all these movies. Ubik has not been adapted yet even if it’s a masterpiece in my opinion. I recommend it to anyone, not only sci-fi aficionados.

The Martian by Andy Weir (2011)

The Martian

I read the book a few weeks before the movie came out. It’s so intense and addictive I read it in only a few days. I truly recommend it to people who are into science and problem solving. It’s also a very good lesson for entrepreneurs: don’t stop fighting as long as you’re still alive (or your startup is still alive). If you don’t have time to read another book, go watch the movie while it’s not too late. It’s also very enjoyable.

Retour à l’écriture

En 2015, je m’étais fixé comme défi de lire au moins 50 bouquins, défi que je suis heureux d’avoir pu relever car grâce à lui, j’ai pu apprendre plein de choses et m’ouvrir l’esprit à de nombreuses nouvelles idées. Bien évidemment, je ne compte pas m’arrêter sur ma lancée et je continuerai probablement à lire jusqu’à la fin de mes jours, ou du moins tant que je serai physiquement capable de le faire.

Ce blog aura 10 ans en 2016. À l’occasion de cet anniversaire symbolique, j’ai également pris la bonne résolution de me remettre sérieusement à l’écriture et d’y publier au moins un article par semaine tout au long de l’année.

J’aime écrire, c’est quelque chose qui me permet de m’évader, de me relaxer et aussi d’apprendre énormément, tant je me documente de manière détaillée pour éviter à tout prix de raconter des conneries. Dans plusieurs années, quand j’en aurai marre de tout ce petit monde des startups et de la technologie, je deviendrai sans doute auteur. Je ne sais pas encore à propos de quoi, mais j’aimerais écrire des bouquins.

Writer

En tout cas, ce défi ne sera pas simple à tenir. Je devrai me dégager pas mal de temps pour le réaliser mais je pense avoir trouvé le bon moyen pour arriver à mes fins : passer moins de temps sur Facebook. Je ne sais pas si c’est moi qui devient vieux ou si ça a vraiment changé, mais je prends de moins en moins de plaisir à aller m’y promener.

Quand aux sujets que je vais aborder, ils seront divers, à l’image de ce qu’a toujours été ce blog : sans véritable ligne directrice. Toutefois, je peux vous dire à coup sûr que j’y discuterai des bouquins que je lis, des nouvelles technologies qui m’ont tapé dans l’œil, des startups que j’apprécie, de ma nouvelle vie en Catalogne et du nouveau défi professionnel qui m’attend là-bas.

J’ignore si j’ai encore beaucoup de lecteurs réguliers, m’étant fait très épisodique durant ces dernières années (6 articles en 2015 et 3 en 2014) mais même si ce n’est plus trop le cas, je n’abandonnerai pas l’exercice car je sens qu’il me fera le plus grand bien.

D’avance bonne année et à dans quelques jours donc !

while42 arrive à Barcelone

Je suis très heureux de vous annoncer la naissance de while42 Barcelone, dont j’ai le grand honneur d’être l’initiateur avec mes compères Selim et Benjamin de chez Instaply. Il s’agit du premier chapitre while42 en Espagne.

Barcelona

Pour ceux qui ne connaissent pas, while42 est un réseau mondial d’ingénieurs francophones lancé en 2012 à San Francisco par Julien Barbier et Sylvain Kalache. Il compte aujourd’hui environ 3000 membres dans plus de 40 villes dans le monde.

Le premier événement aura lieu en janvier 2016. Si vous êtes un informaticien francophone vivant à Barcelone, vous pouvez me contacter directement pour vous joindre au groupe !